Témoignage : Faire sa robe de mariée avec sa maman

Témoignage : Faire sa robe de mariée avec sa maman - Blog mariage : La mariée aux pieds nus

Choisir sa robe de mariée est une étape marquante des préparatifs de son mariage. Mais lorsqu’on a la chance d’avoir à ses côtés une maman douée pour la couture, cette étape peut être plus belle encore. Doriane a réalisé sa robe de mariée avec sa maman, une aventure pleine d’émotions qui aura marqué leur histoire et qui restera gravée dans leurs mémoires.

Doriane et Gwenael se sont dit oui il y a quelques mois, et Doriane partage aujourd’hui avec nous la belle histoire autour de sa robe de mariée.

Je suis fiancée, et maintenant ?

« Fraîchement fiancée, je me suis rapidement mise en recherche active de LA robe. Dans ma tête, c’était clair ( et je tiens ici à préciser qu’il s’agit de mes choix et que je respecte totalement ceux de celles qui pensent autrement ), je ne voulais pas mettre des mille et des cents dans une robe que je ne porterais qu’une seule fois. Je souhaitais me sentir belle oui, mais pas à n’importe quel prix. Je me suis donc tournée vers les robes de prêt-à-porter et a alors commencé le bal des colis de robes chez moi. Ici, nous sommes en mars-avril, soit deux mois après la demande. »

C’est elle, je l’ai trouvée !

« Rapidement, je reçois la robe qui me plaît beaucoup ( d’abord dans une taille trop petite, puis à la bonne taille ) et là, première petite émotion. C’est exactement le style de robe que je voulais, je la trouve très jolie, simple, élégante et plutôt quali. Je suis contente, et après avoir essayé plusieurs autres robes et essuyé autant de déceptions (c’est le souci quand on ne fait pas du sur-mesure, les tailles standards ne nous mettent pas forcément en valeur puisqu’elles ne sont pas 100% adaptées à nos corps tous différents), je la range dans mon placard en me disant que c’est une affaire classée. Je continue de jeter un oeil aux nouveaux réassorts au cas où, et j’ai repassé une ou deux commandes juste pour voir, mais à nouveau, rien de concluant. Moi qui suis de nature plutôt stressée, “l’affaire de la robe” ne m’a pour autant jamais angoissée. Je m’y suis prise très tôt (10 mois avant le mariage) et je savais que j’étais large niveau timing. A ce stade des préparatifs, quand on me demandait si j’avais trouvé ma robe, je répondais que oui et je montrais parfois les photos. C’était sans compter sur… mon incroyable maman. »

« Tu voudrais que j’essaie de coudre ta robe ? »

En mai, alors que nos parents nous rendaient visite pour avancer sur les préparatifs, j’essayais avec ma maman la dernière robe que j’avais commandée. En la remballant pour la renvoyer, elle prononce la question qui allait tout changer : “Si jamais je trouvais un patron et que j’y arrivais, tu voudrais que j’essaie de coudre ta robe ?” Et là (c’est elle qui en parle le mieux), mes yeux se sont éclairés, que dis-je, illuminés. Je l’ai regardée et elle a compris. Je lui ai répondu : “Mais tu saurais faire ça ?”. Non pas que je doute de ses capacités ( je n’en ai jamais douté ) mais une telle confection représente un travail colossal, sans parler du temps que cela allait prendre dans son quotidien déjà bien chargé. Après une petite discussion de quelques minutes, c’est clair pour moi, beaucoup moins pour elle.

« Pour moi : on va commencer les recherches de patrons, de tissus, et roulez jeunesse, ma maman réussira, j’en suis certaine, à confectionner la robe de mes rêves. Pour elle : nous allons débuter les recherches et tâter le terrain de cette grande aventure que représente la confection maison d’une robe de mariée de A à Z. Je sais qu’elle n’est pas sûre du tout d’y arriver. Elle me dit : “Par contre, on garde ta robe ( celle que j’avais “choisie” quelques mois avant ), comme ça tu l’auras toujours au cas où.” Ça me va comme ça, l’aventure peut commencer ! »

Par où commencer ?

« Maintenant que la décision est prise, il faut commencer par… beaucoup de choses ! Ma maman débute le travail par de la lecture, de la lecture et encore de la lecture d’articles sur la confection d’une robe de mariée. Elle veut prendre la température, voir si ça lui semble jouable et accessible. Une fois que le processus est plus clair pour elle, je dois me fixer sur un modèle afin qu’elle puisse trouver un patron. À ce stade, je recommande à 200% ce qui a été conseillé par toutes les personnes qui se sont lancées dans cette aventure, à savoir : aller essayer en boutique des robes afin d’être sûre que le style qui nous plaît nous va bien. Je suis donc allée faire une séance d’essayages avec mes copines. En plus d’être hyper utile pour la suite, c’est un super moment à partager ! Personnellement, ces essayages m’ont confortée dans mes choix. Je souhaitais un haut en dentelle, avec des manches et un décolleté ( festonné le décolleté, ce détail a causé quelques petits moments de stress à ma maman ) et un bas plus vaporeux en satin, recouvert de mousseline. Enfin, je voulais aussi une petite traîne.

Il fallait désormais dénicher le patron qui correspondrait exactement à ce que j’avais en tête. Nous avons eu beaucoup de chance, ma maman a trouvé exactement ce que je souhaitais sur le site de Charlotte Auzou. En plus de totalement correspondre à mes attentes, les explications étaient de qualité et Charlotte très disponible. Elle a répondu aux quelques questions qu’a pu avoir ma maman durant cette étape.

Passons les détails techniques de patronage, d’impression de centaines de feuilles à assembler une à une, de découpage, de scotchage, il était alors venu le temps de… choisir mes tissus ! Une des étapes les plus importantes pour la mariée, puisque très concrète. Pour moi, le plus important était le choix de ma dentelle. Le reste étant plutôt simple visuellement, c’est cette dernière qui ferait toute la beauté de ma robe. Pendant cette période, je connaissais les magasins de tissus comme ma poche et nous y allions dès que nous avions du temps libre ! Nous avons commencé par nous rendre chez Mondial Tissus, Toto et autres magasins autour de chez mes parents, nous les avons tous faits. Je ne trouvais pas mon bonheur, la dentelle ne me plaisait pas et il y avait très peu de choix en ivoire. Alors qu’on avait épuisé tous les magasins aux alentours et que le moral des troupes commençait à flancher, ma mère eut cette idée de génie : “Doriane, tu habites à Lille, et si tu allais voir à Roubaix ?” Roubaix, ancienne capitale mondiale du textile, évidemment… Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ? Je me suis donc rendue chez Tissus Hallynck à Roubaix et je suis véritablement entrée dans la caverne d’Ali baba ! Leur choix de dentelles est incroyable, je ne savais plus où donner de la tête. J’ai disposé une petite dizaine de rouleaux devant moi et j’ai dû faire un choix. Au fur et à mesure, j’en éliminais une, puis deux, puis trois, pour au final me rendre à l’évidence : il n’en restait qu’une et j’avais MA dentelle sous les yeux, c’était un véritable coup de cœur. D’ailleurs, toutes les personnes qui l’ont vue par la suite ont confirmé, c’est une dentelle magnifique et elle était sublime sur ma robe. J’ai fait deux autres magasins par acquis de conscience mais mon choix était déjà fait, c’était elle. Une fois la dentelle en poche ( ou plutôt emballée avec soin et précaution dans un sac ), pour moi le plus important était fait ( pour cette étape ! ). Nous avons ensuite acheté la doublure, le satin et la mousseline. Ça y est, on avait la matière première !

A nous trois, chère robe !

« Le plus compliqué commençait pour ma maman. A ce moment, nous étions début septembre et elle allait entrer dans le vif du sujet. Avant de s’attaquer directement au vrai tissu, elle a commencé par coudre une toile. C’est une sorte de brouillon. Cette partie a duré assez longtemps puisqu’il a fallu ajuster pas mal de détails, que ce soit sur le décolleté, les manches ou la poitrine. Habitant à Lille et mes parents à Rouen, ma mère ne m’avait pas toujours sous la main. Nous avons ainsi concilié les essayages les week-end où je rentrais et les messages sur WhatsApp du type “Tu peux reprendre ta mesure entre l’épaule et l’aisselle, à l’endroit où c’est le plus grand stp ?”. Par chance, une amie de ma mamie s’y connaissait bien en robes de mariées (avec une quinzaine à son actif), aussi elle a pu guider ma mère tout au long de l’aventure. Nous sommes allées chez elle deux fois : une fois lors de l’étape de la toile justement, une autre fois en novembre, alors qu’il ne restait “que” les ourlets de ma robe à coudre.

Revenons à notre toile, lorsque celle-ci fut ajustée, coupée et recousue, c’était bon, on pouvait passer à l’étape suivante ! C’est à ce moment que ma robe est devenue très concrète, puisque je me rendais enfin compte du rendu final, petit bout par petit bout. C’était incroyable de voir prendre vie une robe qu’on avait tant imaginée, détail après détail. Incroyable, le mot est faible quand c’est en plus sous les doigts de sa maman qu’elle prend vie.

J’ai d’abord pu essayer le haut, sans les manches, mais c’était déjà une joie indescriptible de le porter et de me voir avec. Le rendu était magnifique, le décolleté tombait impeccablement, la taille était parfaite. Heureusement, oui, mais personnellement je n’ai pas forcément l’habitude de porter des vêtements faits sur-mesure. Et vraiment, ça change tout, ma robe ( du moins le haut sans les manches, à ce stade ) me mettait vraiment en valeur, elle était 100% adaptée à ma morphologie. Je me sentais belle dedans et je savais que le reste serait tout aussi réussi. Nous étions alors fin septembre, et la suite est passée plutôt vite, de mon point de vue.

Un mois plus tard, j’ai pu essayer ma robe “presque” finie. Il restait les ourlets à coudre ainsi que toutes les finitions. Mais la robe était entièrement montée. Ma mère était assez stressée, elle avait peur que les manches ( qui avaient été un vrai casse-tête ) n’aillent pas, idem pour la taille, la boutonnière dans le dos… Sereine de mon côté, mais non sans émotion, j’ai alors enfilé pour la première fois ma robe de mariée. La magie a opéré immédiatement. Elle était parfaite, exactement comme je la souhaitais, simple, délicate et avec un petit esprit hivernal pour notre mariage de janvier. Ma maman avait relevé le défi haut la main, comme j’en étais persuadée depuis le début. Attention, à ce stade, la robe n’est pas encore terminée et j’ai eu tendance à (trop) sous-estimer l’étape des ourlets. »

L’épreuve des ourlets

J’étais ravie, ma robe était presque achevée, je l’aimais d’amour, il restait deux mois avant le mariage, bref tout allait pour le mieux ! Pourtant, ma mère me mettait en garde “Attention, il reste les ourlets, et ça va être périlleux”, mais je ne l’écoutais que d’une oreille. Pourtant, vous le savez, il faut toujours écouter sa maman… C’est bien simple, les ourlets, ça a été le calvaire. Je suis restée perchée sur mes talons sans bouger (“Tu te tiens droite là ?”) pendant, approximativement, deux séances d’une heure. A cela s’ajoutent d’autres séances plus courtes qui ont permis de s’assurer de la bonne longueur de la robe. Parce que oui, ce n’est plus le moment de se tromper, une fois coupé, c’est coupé… Et comme on aime les défis, ma robe n’avait pas une, ni deux, mais trois épaisseurs (la doublure, le satin et la mousseline), et donc trois ourlets à faire. Ainsi, c’est juste après Noël, pendant les vacances, que ma robe fut officiellement terminée. Nous étions à un petit M-1 et surtout, je ne revoyais pas mes parents avant la semaine du mariage. Mais c’est parfaitement dans les temps que maman a totalement terminé la plus belle robe de ma vie.

« Je n’aurais jamais pu espérer une meilleure robe que celle cousue par ma maman pour me marier. Sa confection a été une sacrée aventure, a donné pas mal de sueurs froides à ma mère, mais surtout, j’ai été emplie de fierté de pouvoir la porter l’un des plus beaux jours de ma vie. Sa valeur est inestimable à mes yeux et cet article est également une façon de remercier du fond du cœur ma maman de m’avoir offert ce cadeau si précieux. »

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  1. Mélanie ♡ dit :

    L’histoire est tellement touchante ✩
    Je me retrouve beaucoup dans le début de l’histoire (j’en suis à ma 6e visite de créatrice…), notamment avec le fait d’avoir du mal à mettre des milliers d’euros dans une tenue de mariée. Le marié, lui, pourra remettre son costume pour certaines occasions.
    Je ne remets pas en cause le travail incroyable des créatrices : d’ailleurs, pour moi, ce niveau de délicatesse, de détails, de précisions est de l’Art à l’état pur tant c’est beau ♡

    La robe de Doriane est à couper le souffle : l’aventure a été assez folle et pleine de rebondissements, mais ça n’a fait qu’accroître toute la magie du jour J !

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