Un mariage bohème et végétal au Mas des Escaravatiers en Provence

Un mariage bohème et végétal au Mas des Escaravatiers en Provence - Photos : Clément Minair - Blog mariage : La mariée aux pieds nus

La musique est au coeur de leur histoire. Ils se sont rencontrés à un concert, elle sur la scène, lui dans la foule et c’est sur scène  quatre ans plus tard, devant plus de 1000 personnes que Kevin a demandé à Julie de l’épouser.

Il était alors évident pour eux que la musique serait aussi au coeur de leur mariage bohème et végétal au Mas des Escaravatiers en Provence. Ils partagent avec nous cette sublime journée d’été photographiée par Clément Minair.

La rencontre

A chaque fois que l’on raconte notre histoire, les gens nous disent que c’est un conte de fée Rock’n’Roll. Ou le chat et la souris. Ou « c’est un beau roman, c’est une belle histoire ». Sauf que c’est moi qui habite dans le brouillard (parisien) et lui dans le midi.

La musique est au coeur de notre rencontre. Je suis musicienne professionnelle et Kévin est un grand fan de musique, et surtout de Depeche Mode. Été 2014, je suis en tournée avec Hollysiz, une chanteuse que j’accompagne sur scène aux claviers. Ce soir là nous jouons à Puget-sur-Argens, au Mas des Escaravatiers. Kévin est dans le public, au premier rang. On monte sur scène, et là, c’est le coup de foudre. Pour lui ! Moi je ne le vois pas. Enfin, pas tout de suite… »

« Il faudra attendre qu’il suive Hollysiz en tournée sur de nombreux concerts partout en France. Attendre que je lui signe des autographes et qu’on prenne des selfies ensemble à la fin des concerts. Et surtout, il faudra attendre un soir de Novembre à Nancy. Ce soir là, Kévin n’est pas dans la salle, mais je reçoit dans ma loge un bouquet de 25 roses rouges. Je comprends alors que je lui plait. Je n’avais rien vu jusque là !

Je suis touchée mais pas intéressée. Juste intriguée… Je le trouve gentil, et bienveillant, mais c’est tout. Des mois après je suis de passage dans le sud pour l’anniversaire d’une amie à qui je raconte l’histoire du bouquet. Elle m’incite alors à proposer à Kévin de venir à sa soirée, et poussée par ma curiosité et l’envie d’en savoir plus sur lui je lui envoi un message et l’invite à boire un verre pour le « remercier » de son geste. Et là contre toute attente, quelques barrières tombent et un rapprochement se fait. Je découvre un homme charmant, hors contexte concert, et dans un rapport plus normal que celui d’artiste à « groupie » (il déteste quand je l’appelle le groupie, haha !).

Mais je doute encore, trop de kilomètres entre nous, trop de différences, des vies opposées. Moi la parisienne, artiste, dans la lune, entre tour bus et salle de concert et lui, le provencal, les pieds sur et dans terre, patron terrassier entre ses pelles et ses camions. Mes peurs me rattrapent. Deuxième douche froide pour lui… Mais on continu à discuter sur internet, beaucoup. Il comprends ma décision d’en rester là et on se dit qu’on reste amis. Il me dit que si un jour j’ai envie de venir voir la mer, me mettre au vert, il peut me laisser son appart pour que je profite de la douceur du sud (gentil et bienveillant je vous disais).

L’été 2015 arrive, je prépare mes vacances et je compte passer voir mon amie de Marseille et une autre amie qui habite à Nice. Et entre ces deux villes, il y a Kévin. Je lui demande si il est là et si je peux passer, ce qu’il accepte évidemment. Et c’est là, un an après ce fameux concert, après tous les autres qui ont suivi, après ce bouquet de roses, après cette nuit de rapprochement, après avoir poussé ma curiosité et à ne plus avoir d’apriori que je suis tombé follement amoureuse. Et je suis tombé amoureuse de lui car il m’a laissé vivre. Il m’a laissé le temps. Il n’a pas cherché à me séduire. Il m’a fait visité sa région, il m’a laissé seule quand j’en avais envie. Il n’a pas été insistant, il n’a pas fait de sous entendu. Et au bout d’une semaine passé à ses côtés, je lui ai dis « je t’aime », c’est sorti aussi simplement que ça.

Cela fait donc 5 ans que l’on vit entre Paris et la Côte d’Azur, qu’on ne compte plus les trains, les avions, les coups de fils, les textos… »

La demande en mariage

« En 2018, j’étais de nouveau en tournée avec Hollysiz et on allait rejouer au Mas des Escaravatiers en Juillet. A la fin du concert, nous chantons tous autour un seul micro une chanson qui parle du moment présent et la chanteuse a pour habitude de raconter une petite histoire sur le fait qu’il ne faut pas penser à ce qui est derrière nous, ni a ce qui arrive car on n’en sait rien, qu’il faut être dans l’instant présent et qu’on va vivre cet instant présent tous ensemble en chantant ce morceau. Et là, elle rajoute «… et pour vivre cet instant présent, je vais demander à quelqu’un de monter sur scène… »

Et là je vois Kévin traverser le public, monter sur scène et prendre la parole devant 1000 personnes pour dire qu’il y a 4 ans il était là, par hasard, au premier rang, qu’il a découvert Hollysiz, et qu’il y avait surtout une magnifique musicienne qui l’a chamboulé. Moi j’étais complètement abasourdie… le sourire figé. Il s’est mis à genou et toute la foule s’est mise à hurler ! J’ai rarement connu une telle montée d’émotion….

On avait déjà parlé mariage sans pour autant se mettre d’accord sur quoi que se soit. Il m’avait juste dit à l’époque « de toute façon si un jour je te demande en mariage, ça sera tellement énorme que tu ne pourras pas dire non ! »

Et bien il avait raison ! J’ai dit oui. C’est un souvenir incroyable, et ce qu’il y a de beau c’est qu’on a pu partager cette émotion avec tellement de monde ! On a reçu tellement d’amour ce soir là, de la part des gens du public qui venait nous féliciter, de sa famille qui était là et qui ne se doutait de rien, de mes amis musiciens… Moi qui imaginais quelque chose d’intime, juste entre nous, je ne regrette pas du tout que ça se soit fait comme ça et je remercie Kévin d’avoir eu le courage et l’audace de monter sur scène ! »

Les préparatifs du mariage

Nous avons longuement réfléchi au lieu où nous allions nous marier car je suis Picarde de naissance et lui Varois. On a donc décidé de faire le mariage civil dans mon village natal en petit comité et une semaine après de faire une cérémonie laïque dans le sud avec tous nos amis.

Sébastien, le propriétaire du Mas des Escaravatiers nous avait pris à part le soir de la demande pour nous dire : « vous êtes obligé de vous marier ici maintenant ! » Et c’était pour nous une évidence. Juste à côté de son Mas, il y a une magnifique salle de concerts où il y a aussi des brunchs, des soirées à thèmes et, à l’époque pas ou peu de mariage. Je crois qu’on a été un de ces premiers couple de mariés. »

« Ce que j’aime dans le Mas d’Hiver, c’est la hauteur sous plafond, les immenses verrières qui laisse la lumière du jour entrer de part et d’autres, les matériaux brut comme le bois, l’acier, le zinc du bar, le velours des chaises, le cuir des gros canapés, et cette terrasse avec une vue imprenable sur le Rocher de Roquebrune et le coucher de soleil… Une perfection. Il y a quelque chose de vivant, de chaleureux qui s’en dégage, on s’y sent comme chez soi. Sans oublier le mur végétal sur lequel j’avais flashé et qui a été le fil conducteur de notre déco.

Concernant les prestataires, nous savions que nous voulions trouver en priorité le traiteur et le photographe. Il y a pas mal de postes que nous avons fait nous même ou qui ont été fait par des amis (fleurs, musique, cérémonie). Concernant la mise en beauté, je me suis maquillé moi même et je me suis faite coiffée par une amie coiffeuse. »

« Pour le traiteur, nous voulions rester en accord avec nos valeurs, manger bien, bon et sain. Après quelques recherches, nous avons trouver Les Filles du Sud, un traiteur local qui cuisinent avec des produits de la région, en circuit court et qui avait aussi une belle philosophie éco-responsable, ce qui nous correspondait à 100%. Et en plus de ça, différentes formules pour le cocktail, et une vaisselle vintage dépareillée à tomber ! Laurence a été adorable et a su gérer mon stress alors que certains invités arrivait plus tôt que prévu le jour J. De la bonne humeur et de la zénitude chez Les Filles du Sud ! Nous avons opté pour un cocktail long avec quelques ateliers culinaires (jambon à la découpe, beignet de courgettes…) puis un plat local revisité, l’aïoli ! Une pièce montée de fromages et un buffet de desserts. Tout ça accompagné du très bon vin du domaine du Mas des Escaravatiers.

Concernant le photographe, nous savions que l’on voulait quelqu’un de la région également, avec une vraie identité, et quelqu’un qui ne fasse pas que de la photo de mariage. Je suis tombé sur le site de Clément et j’ai tout de suite aimé sa vision de la photo de mariage, capter l’instant, la beauté des petits détails qu’on ne voit pas forcément. On s’est appelé et nous avons aimé son dynamisme et ses conseils concernant l’organisation de notre soirée, à quel moment la lumière serait la plus belle pour la cérémonie pour qu’il puisse faire les meilleures photos possibles. C’était un vrai plus et étant Kévin et moi sensibles à l’artistique, son approche nous a tout de suite parlé. Et le jour J, on a découvert quelqu’un de très sympathique qui s’est fondu parmi nos invités, qui nous a fait rire et qui s’est mélangé aisément avec tout monde ! Certains de nos invités on même cru que c’était un de nos amis !

Concernant les fleurs nous avons la chance d’avoir parmi nos amis le meilleur fleuriste de la région, à savoir « Mon Fleuriste Préféré ». Basé à Marseille, Alex a sa propre boutique et dès qu’il a appris qu’on allait se marier il nous a dit « les fleurs c’est pour moi », avant même qu’on lui demande !

Je lui ai envoyé quelques photos d’inspiration et je lui ai laissé carte blanche avec comme envies de la verdure, des fleurs sauvages, de la pampa… Il travaille avec Adeline, mon amie d’enfance et c’est elle qui a tenu a faire mon bouquet et mon dieu quel bouquet….. je ne pouvais pas espérer mieux. C’est l’avantage quand on est entouré de ses amis les plus chers, ils savent parfaitement qui on est et ce qui nous ressemble. Et ce sont deux passionnés qui ont cette qualité incroyable de cerner les gens, d’être à leur écoute et de les comprendre. Nous sommes tellement reconnaissants pour tout le travail incroyable qu’ils ont fait. Si vous cherchez des gens au grand coeur et au talent immense, n’hésitez pas ! »

« Pour la déco, nous avons tout fait nous même. La salle étant déjà très belle, nous avions juste à décorer les tables. Nous voulions des éléments de déco ancrés dans la région, quelque chose qui vienne de la terre. J’ai cueillit tout l’été des petites fleurs séchées pour faire des minis bouquets marques places, j’ai mis de côté des pots en verres pour faire des bougeoirs et des vases. Je voulais faire un plan de table en rapport avec la nature, et qui fasse écho au côté industriel de la salle. J’ai donc pensé au cadre en laiton et verre et à faire un herbier avec les plantes qu’on trouve dans la région. J’ai acheté les cadres et fais le plan de table sur mon ordi que j’ai imprimé ensuite. C’était un vrai plaisir pour moi, étant créative et manuelle, je me suis éclatée ! Kévin a de son côté construit notre arche de cérémonie en bois flotté que nous avons ramassé sur la plage. Nous avons récupérer un vieux tapis persan de mes grands parents pour qu’ils soient un peu avec nous ce jour là et nous unir en son centre.

Et pour la musique, elle était au coeur de notre mariage ! Nous n’avons pas prit de DJ car une bonne partie de la soirée était consacrée à la musique live. Nous avions un ami ingénieur du son qui s’est occupé de la partie « concert » et pour la suite de la soirée, nous avions préparé des playlists imparables et nous avions juste quelqu’un de l’équipe du Mas pour lancer les morceaux derrière un ordi, c’était parfait ! »

Le jour du mariage

« Un peu de stress, une sorte de soulagement aussi, d’y être enfin ! Pour notre entrée de cérémonie, mes amies violonistes ont joué « But not Tonight » de Depeche Mode, un morceau qui tenait à coeur à Kévin, c’était si beau… Nous voulions que cette cérémonie soit faite par nos amis. On leur a demandé de préparer des petit discours, du sujet de leur choix. Un poème, un souvenir avec nous, une pensée sur l’amour, le partage, le mariage… On leur a laissé carte blanche et nous avons eu des discours à la fois drôles, touchants, émouvants… On a beaucoup ri, on a pleuré aussi. Et nous avons clôturé ce beau moment en chantant la chanson d’Hollysiz avant laquelle Kévin m’a demandé en mariage. La boucle était bouclée !

Nous sommes partis faire quelque photo dans les vignes avec Clément pour ensuite rejoindre tout le monde sur la terrasse pour le cocktail puis le repas dans la salle. Nous avons préparé, en guise de première danse, une chanson de Bill Withers, notre chanson, « Lovely Day » accompagné de tous nos amis musiciens. Puis nous avons enchainé avec « Personal Jesus » de Depeche Mode, ou Kévin s’est découvert des talents de rock star et a assuré le show pendant que je l’accompagnais à la guitare électrique, en robe de mariée s’il vous plait !

Nos amis nous on préparé plein de belles surprises. Mon père guitariste a joué avec son groupe de rock et on a fini avec un mini concert d’Hollysiz, sauf que cette fois ci j’étais dans le public. Nous avons enchainé sur la piste de danse et je crois ne pas m’être rassise de toute la soirée !

La journée et la soirée sont passés à une vitesse folle ! Sur le coup nous n’avons pas trop réalisé ce qui s’était passé. Ce sont les jours suivants où nous nous sommes rendu compte de la dose d’amour qu’on avait reçu. Aujourd’hui encore les gens nous parle de notre mariage, de la musique, du concert, de la cérémonie. Il s’est passé quelque chose de magique qui a touché les gens. Ça restera gravé à jamais dans nos coeurs. »

Un moment en particulier

« Je dirais la cérémonie et les discours de nos proches, le regard de Kévin, ma petite nièce qui nous apporte les alliances sur la pointe des pieds, la chanson d’Hollysiz qui clotûre la cérémonie et qui veut dire beaucoup pour nous, le coucher de soleil sur le rocher de Roquebrune… Et puis ce moment sur scène ou Kévin a enflammé le mas ! Une vraie bête de scène. Il a surpris tout le monde ! »

Un conseil à partager avec les futurs marié.es

Etre soi, rester soi. Ne pas chercher à faire le plus beau mariage possible comme on voit sur Pinterest, même si on s’en inspire beaucoup. Choisir des prestataires qui nous ressemble. Déléguer ou pas ! Faire en fonction de ce qu’on ressent. Faire confiance, se faire confiance. Ecouter son conjoint et ses envies. Beaucoup BEAUCOUP communiquer ! Et le jour J, lâcher prise au maximum pour profiter !

Et si j’avais un conseil, un seul pour les futures mariéEs : choisissez une robe confortable dans laquelle vous vous sentez à l’aise, dans laquelle vous pouvez gigotez dans tout les sens et dans laquelle vous pouvez manger beaucoup de gâteau ! C’était ma priorité concernant ma robe, qu’elle soit stretch et qu’elle s’enfile comme un pull tout en étant sublime ! J’ai trouvé la perle rare chez Grace Love Lace, marque australienne de robe en dentelle de calais, toutes aussi confortables que belles. Je l’ai commandé sur internet, ça taille parfaitement juste et le suivi client est irréprochable. J’ai également commandé mes boucles d’oreille quelques semaines avant le mariage.

Le conseil de Kévin au future mariÉs (au second dégré) : « Ne pas contredire sa future femme, prémisse du bon déroulement de la vie à deux »

Les prestataires recommandés par les marié.es

Robe de mariée et Boucles d’oreille : Grace loves lace | Photographe : Clément Minair |  Fleurs : Mon fleuriste préféré |  Lieu : Le mas des Escaravatiers | Traiteur : Les filles du Sud |  Alliances éthiques : Paulette à Bicyclette | Musique avec la participation d’Hollysiz

Vous êtes photographe et vous vous retrouvez dans l'esprit La mariée aux pieds nus, n'hésitez pas à nous contacter pour partager vos images à lmapn.publications@gmail.com . Les astérisques marquent des liens affiliés. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter la page Mentions Légales du site.
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  1. Magnifique mariage. La Provence a encore la côte ! Haha Je mesure la chance que j’ai de pouvoir travailler dans une si belle région (à cheval avec la région Champagne, elle aussi particulièrement belle d’ailleurs). Bel article et belles photos de Clément ! 🙂

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